Portrait de Félix Éboué

QUI ÉTAIT FÉLIX EBOUÉ ?

Premier Afro-descendant à occuper le poste de gouverneur en France, premier résistant de la France d’Outre-Mer et premier Afro-descendant à reposer au Panthéon. Félix Éboué fut l’une des grandes figures de l’administration coloniale française, du début du XXe siècle à la Seconde Guerre mondiale, avec une carrière jalonnée de postes et titres prestigieux.

Né le 26 décembre 1884 à Cayenne, d’un père orpailleur et d’une mère épicière, Félix Éboué est dès son plus jeune âge, un élève brillant. Dans un premier temps, il poursuit ses études à Bordeaux grâce à une bourse. Une fois le Bac en poche, il s’installe à Paris où il est admis à l’École coloniale. Il y poursuit en parallèle des études de Droit. En 1908, le jeune Guyanais obtient sa licence de Droit et c’est alors que commence sa belle et longue carrière dans l’administration des colonies françaises.

En 1910, il est nommé administrateur des colonies à Madagascar, puis en Oubangui-Chari.

De 1932 à 1934, il est nommé secrétaire général à la Martinique.

En 1936, il devient gouverneur de la Guadeloupe. La nomination d’un Afro-descendant à un tel poste était une première.

En 1938, il est nommé gouverneur du Tchad.

Dès le 18 juin 1940, après avoir entendu à la radio l’appel à la résistance lancé par De Gaulle depuis Londres, il prend le parti de la France libre contre le gouvernement de Vichy et annonce, le 26 août, le ralliement du Tchad au général.

Le 12 novembre 1941, Félix Éboué est décoré de la Croix de la Libération et est nommé membre du Conseil de l’ordre de la libération.

C’est lors de son voyage au Caire, durant une conférence donnée dans un lycée français, que Félix Éboué est pris d’un malaise et rend son dernier souffle le 17 mai 1944.

Cinq ans plus tard, « Papa Éboué » comme certains aimaient à l’appeler, entre une dernière fois dans l’histoire en rejoignant sa dernière demeure, le Panthéon, ce monument qui depuis la Révolution française a vocation à honorer de grands personnages ayant marqué l’Histoire de France. Ce fils de Guyanais et petits-fils de « nouveaux libres », fut le premier Afro-descendant à y être enterré.

FAQ